Laisse de mer, les engins toujours à l’action !
Un coup d’œil furtif pourrait laisser penser à une publicité pour du matériel agricole. On fait bien des photos de mariage sur les plages !
Un autre pencherait pour une culture que seuls les Bretons maîtrisent. On fait bien pousser des carottes dans du sable !
Que nenni !
Comme chaque année l’opération criblage des fameuses plages de sable fin de la “Riviera Bétonne” a repris.
Sur la seule plage de Coat Clévarec, pas moins de 5 passages de 1400 mètres a minima sont ainsi effectués. Ce qui fait un total de 7 km !
Imaginez maintenant quand vous prenez en compte toutes les plages de la côte fouesnantaises ainsi ratissées quotidiennement.
Imaginez l’investissement en matériel, le temps passé pour cette action et la quantité de carburant ainsi consommée, sans oublier les émanations des fumées d’échappement.
Les plages ont-elles besoin de nettoyage ?
Certes on trouve toujours des déchets laissés par des gens de passage tels que mégots, plastiques, emballages alimentaires…. Pour lutter contre ces comportements, de la prévention et de la pédagogie semblent plus appropriés que le ramassage à grand renfort de tracteurs.
Mais aujourd’hui tous les avis convergent pour affirmer qu’un nettoyage tel que celui pratiqué ici est néfaste pour l’environnement car il faut éviter de ramasser la laisse de mer naturelle (coquillages, bois, algues déposés par la mer). Tout ces résidus forment une source de vie pour la plage et contribue à éviter l’érosion côtière.
Alors que depuis plusieurs années les municipalités littorales commencent à faire évoluer les pratiques – un article de Ouest-France (Pourquoi faut-il laisser les algues sur la plage ?) explique les arguments et le choix de la commune voisine de Concarneau – à Fouesnant, on gratte, on crible, on ratisse.
Y a t-il réellement une demande des visiteurs et usagers de la plage comme certains voudraient nous le laisser penser ?
Rien n’est moins sûr !
Il y a tout juste un an nous vous faisions part d’un article sur les pratiques fouesnantaises (Laissez la laisse !). Rien n’a changé…
Désormais, il est temps que les actes aillent dans le sens d’un développement durable reconnu par tous, résidents et gens de passage.
Bravo