Laissez la laisse !
Parole, paroles…
En vérité, je vous le dis…
Fais comme j’te dis !
En la matière il existe beaucoup de façons de le formuler, mais une fois de plus, à Fouesnant, les actes ne coïncident pas avec les paroles.
Il faut pour s’en convaincre lire un article du Télégramme en date du 22 juillet 2020 dans l’édition de Dinard. ( Télégramme : échouage d’algues à Dinard – avis des touristes )
Il y est question de la réaction de touristes face aux échouages naturels d’algues brunes sur les plages de Dinard. Certains ne comprennent pas que ces « déchets » qui gênent le bon étalage des serviettes de plages ne sont pas ramassés.
Nous ne traitons pas ici de la nuisance des algues vertes, mais bien de la laisse de mer apportée en plus en moins grande quantité par la marée haute. Elle est constituée de débris d’origine naturelle ( algues, coquillages, bois, restes d’animaux…) et aussi de déchets moins reluisants d’origine humaine. En grande partie composée d’algues brunes qui vont se décomposer, cette laisse de mer est un écosystème particulier d’une grande richesse en terme de biodiversité.
Qu’en est-il à Fouesnant ?
Sur son fief, notre maire se place en chevalier blanc de la défense de l’environnement : « Il n’y a absolument aucune raison de ramasser les algues échouées sur la plage. Elles font partie de l’écosystème naturel et abritent une riche biodiversité. C’est une composante essentielle de l’environnement littoral. Sauf échouages massifs, auquel cas nous les repoussons à la mer, nous n’intervenons pas. La plage est belle lorsqu’elle est vivante. Il faut arrêter de l’aseptiser. »
Que de belles paroles !
Mais force est de constater qu’à Fouesnant, les algues brunes sont pourtant ratissées par la cribleuse tirée par un tracteur qui fait de multiples aller-retours sur le haut des plages.
La fameuse laisse de mer, celle qui est étudiée par tous les jeunes fouesnantais lors des sorties-nature, celle qui abrite une si riche biodiversité, est expédiée … à Kérambris !
Le constat est immédiat quand vous arrivez sur la plage. Le sable est « propre ». La végétation avait pourtant repris sa place durant l’hiver. Elle a disparu. La bordure avec les oyats est parfaitement rectiligne alors que cette plante a la capacité de se développer aléatoirement en haut de plage, favorisant la stabilisation du sable et le maintien de la dune.
Le summum de l’aseptisation a été atteint lorsque la cribleuse s’est déplacée en juin sur la plage de Kerler alors que cette plage et le sentier derrière la dune étaient totalement interdits pour cause de reproduction du Gravelot à collier interrompu.
Fouesnant est une commune littorale vivant du tourisme balnéaire. Mais que recherchent ces visiteurs, si ce n’est l’aspect naturel tellement vanté par les plaquettes de l’office du tourisme ?
Après les travaux sur les sentiers pédestres dont nous vous faisions part l’an dernier dans cet article, aseptisation des sentiers champêtres,
Après le peu de réaction municipale dans la défense et la protection des talus bordant nos routes, talus fouesnantais pour lequel nous n’avons toujours de réponse à notre courrier ,
Voici venu le temps des plages normalisées.
Joignez les actes à la paroles, monsieur le maire,
Protégez la biodiversité !