Promenade comestible
Ce samedi 14 septembre, par un temps magnifique, nous nous sommes retrouvés au pied de la Chapelle Sainte-Anne pour ce premier atelier consacré aux plantes comestibles que l’on trouve aisément dans nos fossés si on veut bien se donner la peine de se pencher et d’ouvrir l’oeil.
La visite a été organisée par l’ASPF et menée par Pierre Cornec. Il n’a pas été nécessaire de partir bien loin car les pissenlits parsèment déjà les pelouses au pied de la chapelle. Il est possible de les cuire mais ils se dégustent aussi en salade.
Le groupe a ensuite cheminé par le sentier partant du lavoir et a continué sa cueillette jusqu’aux ruines de l’ancien moulin de Kervransel.
Tout au long de ce parcours champêtre, ombragé et à l’abri des pollutions diverses, Pierre nous a fait part de ses connaissances et nous a fait découvrir nombre de plantes communes à la portée du canif. Ainsi le plantain dont on peut moudre la racine en farine. Nous avons aussi goûté à l’oseille sauvage au goût acidulé.
Le canif a été bien utile pour effeuiller le chardon et atteindre la tige qui peut remplacer l’artichaut. Nous ne sommes pas passés à côté de orties dont on tire une excellente soupe. La jeune tige du fragon, quant à elle, n’est pas sans rappeler le goût de l’asperge. La cardamine est délicieuse en salade et se rapproche du cresson. Nous n’avons pas négligé la menthe avec ses feuilles duveteuses qui agrémente les plats et les boissons. Pierre nous rappelle que la petite fougère de nos talus donne une infusion parfumée. Lorsque vous manquez de farine de blé, vous pourrez la remplacer par le rhizome de chiendent, bien lavé et broyé.
En ce qui concerne les vertus médicinales, si vous avez un mal de gorge, n’hésitez pas à mâchonner les extrémités des tiges de ronce lorsqu’elles sont tendres. L’effet est garanti. Outre qu’ils ont parfois servi de nourriture en période de disette, les divers plantains ont été utilisés en guise de pansements d’urgence pour de légères blessures réparées en quelques minutes.
Une pause près de l’ancien moulin de Kervransel nous a fait constater à quel point le lierre avait envahi les bâtiments, les laissant définitivement à l’état de ruine : murs délabrés, toitures effondrées… Un paradis pour la faune et la flore, un triomphe pour la biodiversité. Christian nous a signalé qu’une décoction de lierre faisait une lessive très performante.
La promenade appétissante s’est terminée autour du lavoir et de l’oratoire de Sainte-Anne pour déguster une soupe d’orties préparée par Christian ainsi que des tartes aux pommes cuisinées par Magdeleine et Yvonne. Le tout agrémenté de jus de pommes du verger de Pierre pour accompagner l’excellent cake aux pommes de Christian.
Sans conteste une expérience à renouveler !
Il n’est pas inutile de rappeler que les prélèvements ne doivent se faire qu’à la mesure de vos besoins et que si vous êtes certains d’avoir bien identifié la plante pour éviter tout risque !