“Notre avenir se joue dans nos assiettes”
L’ASPF est heureuse et fière d’avoir participé au festival ALIMENTERRE, évènement international sur l’alimentation durable et solidaire. Ce festival amène les citoyens à s’informer et comprendre les enjeux agricoles et alimentaires en France et dans le monde.
Nous avons ainsi proposé la projection du film documentaire “Jusqu’à la fin du monde” qui a rassemblé plus d’une cinquantaine de personnes ce dimanche 17 novembre.
L’aquaculture pourrait être une réponse pour nourrir la population mondiale qui ne cesse de s’accroitre.
Mais cette enquête journalistique met en lumière les conséquences de l’industrie piscicole qui se développe sur toute la planète. Les effets se ressentent en terme d’environnement, de sécurité alimentaire, de colonisation, d’accaparement des terres et de l’eau…
Elever des bars, des saumons, des truites, des daurades dans des fermes intensives ne peut en effet se faire sans un apport de farines elles-mêmes issues de la pêche intensive de poissons pélagiques. Aujourd’hui, la quête de cet aliment va jusqu’en Antarctique pour pêcher le krill afin de le réduire en farine !
M Abdou Karim Sall, président de la pêche artisanale du Sénégal est ainsi venu témoigner de ces navires qui viennent “voler” la ressource. L’économie locale s’en trouve profondément perturbée et nombre de pêcheurs locaux sont ainsi contraints à l’exil vers l’Europe.
Céline Diais est venue présenter l’association Pleine Mer dont l’objectif est de promouvoir une pêche durable, une pêche qui soutient et développe des méthodes et des gestions responsables aussi bien dans la pêche que dans les élevages aquatiques.
M Nicolas Forray, secrétaire général d’Eau et Rivières de Bretagne a d’abord rappelé que toutes les eaux de rivières finissent dans la mer et a précisé que la Bretagne intérieure était aussi confrontée par ces élevages. L’exemple du projet d’usine à saumon de Plouisy – fort décrié et aujourd’hui abandonné – est très évocateur des relations entre industriels et politiques-décideurs. Ces derniers n’avaient tout simplement pas réalisé que ces usines consomment beaucoup d’eau et qu’il fallait choisir entre de l’eau pour les poissons ou bien pour la consommation humaine…
Merci aux intervenants pour ces échanges passionnants qui nous rappellent que “notre avenir se joue dans nos assiettes.”