La crique du sémaphore transformée par les tempêtes
La brèche de Cleut Rouz fait très souvent la une des médias locaux mais cette plage n’est pas la seule à souffrir de l’érosion et des fréquents coups de tabac qui ont sévi sur nos côtes ces derniers mois.
Au pied du sémaphore, la petite crique accessible par la plage ou bien par l’escalier a, elle aussi, été fortement impactée par les coups de vent et les marées.
Le sable a disparu laissant apparaître la roche et l’argile.
En arrière, une partie des roches apparentes sont plus claires. Elles sont aujourd’hui à l’air libre. Elles étaient sous le sable avant que celui-ci ne migre.
La plage a désormais un tout autre aspect là où il n’y a pas si longtemps, il était possible de voir une construction de béton datant de la Seconde Guerre Mondiale. La tourelle avait glissé sur la plage, témoignage du passé et illustration de l’érosion dunaire.
La bande foncée correspond à la zone d’enracinement des oyats. La végétation du pied de la dune a été fortement impactée par les vagues et la baisse du niveau de sable.
Autrefois les pieds dans le sable, l’escalier repose maintenant sur l’argile. Les premières marches ont été emportées par les flots. La dune sur laquelle l’escalier prenait appui est fortement érodée. Pour pallier à cette charge dans le vide, des étais ont été cloués sur les montants de l’escalier.
Des tentatives de lutte contre l’érosion ont été faites dans ce secteur sur des zones très ponctuelles afin de sécuriser le sentier au-dessus. Un amas de blocs et un mur de béton en sont les derniers vestiges.
Au pied du sémaphore, il est toujours possible d’apercevoir ce qui semble être une fontaine. Un filet d’eau en continu favorise la pousse des roseaux.
Le recul de trait de côte est bien une réalité sur notre territoire, quoi qu’en disent certains décideurs locaux. Impact sur le paysage littoral mais aussi risque réel pour certaines constructions érigées trop près de la mer ou dans des zones basses autour du marais de Mousterlin.
Lutter inéluctablement contre la nature ou s’adapter : c’est la question qu’il est urgent de trancher.