Sous la voûte étoilée
Outre une bonne connaissance des étoiles, les marins d’autrefois et les astronomes ont en commun l’observation du ciel. Les uns pour déterminer leur position et anticiper les conditions de navigation. Les autres pour prévoir un ciel clair et dégagé de tous nuages.
La sortie initialement prévue le samedi a d’ailleurs été reportée au lundi 14 août malgré une météo peu engageante.
Les participants à cette soirée, qu’ils soient connaisseurs ou novices, se sont retrouvés sur la parking de la Mer Blanche aux côtés de Fabrice.
Le lieu est propice aux observations pour la vue dégagée qu’il offre et pour la faible pollution lumineuse malgré le halo de lumière au-dessus de Bénodet et les feux d’artifice tirés quelque part du côté de Loctudy.
Fabrice nous a fait découvrir sa passion et a partagé ses connaissances.
Alors que le soleil, l’étoile la plus proche de nous, terminait sa course et que la pénombre commençait à s’installer, notre astronome nous a parlé de l’évolution des connaissances depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Ainsi la simple observation de l’absence d’ombre au fond d’un puits à Assouan et la présence de l’ombre d’un bâton à Alexandrie a permis à Erathostène d’en conclure que la Terre était ronde ( n’en déplaise aux platistes ! ) et d’en mesurer la circonférence.
Petit à petit les observations ont eu raison des premières explications divines. Nous habitons sur la Terre et nous nous déplaçons par rapport au soleil à 30 km par seconde ! Quant au soleil, il est lui-même pris dans un mouvement de rotation dans la Voie Lactée, la galaxie qui abrite la Terre.
Vertigineux …
Puis les premières étoiles sont apparues alors que la couverture nuageuse s’est dissipée.
Véga, Deneb, et Altaïr sont les premières étoiles à se montrer formant le remarquable Triangle d’été.
Petit à petit l’obscurité s’est formée dévoilant une multitude d’astres. Les anciens les ont associées en constellation, la Grande Ourse, le Cygne, l’Aigle, Cassiopée ou le Carré de Pégase pour ne reprendre que les plus remarquables.
Par un ciel clair, plusieurs centaines d’étoiles sont visibles sans appareil ni jumelles.
La Voie lactée qui abrite notre système planétaire nous offre la vue d’un de ses bras se déroulant en spirale. La mythologie grecque rapporte qu’il s’agit d’une multitude de gouttelettes de lait échappés du sein d’Héra.
Quel est donc cet autre amas lumineux visible à l’œil nu ? Il s’agit de la galaxie d’Andromède situé à 2,5 millions d’années lumière. Un autre monde …
Alors que quelques étoiles filantes ont zébré le ciel, une autre source lumineuse s’est levée à l’est. Il s’agit de Saturne dont nous avons pu contempler les anneaux dans la lunette. Voir cette célèbre planète si caractéristique ne laisse pas indifférent.
Enfin ce n’est pas la fatigue qui a mis fin à cette soirée passionnante et instructive mais bel et bien les nuages qui ont fait leur retour tirant inexorablement le rideau sur la voute étoilée.
Mais nul doute que cette soirée aura donné envie à plusieurs d’entre nous de se munir d’une chaise longue et d’un plaid pour renouveler l’expérience.
J’ai beaucoup apprécié cette approche à la fois scientifique mais accessible par tous.
Reste à s’entraîner à reconnaître les astres et les constellations !
Cordialement, Sylvie