Archives INA, quand le passé éclaire le présent…
Nous avons voulu partager des archives provenant de l’Institut National de l’Audiovisuel.
Les vidéos ont été produites et diffusées par le magazine La France défigurée en 1972 et 1973.
Dans les années 70, cette émission présentait des sujets traitant des dangers menaçant les paysages, la nature, le cadre de vie. Ce que nous appelons aujourd’hui, écologie et environnement.
Le premier sujet, Halte aux programmes immobiliers, La France défigurée, 1972 – archives INA, traite d’un projet de marina avec le recul de ce qui s’était déjà fait dans le sud de le France sous le regard croisé d’opposants et de partisans du projet.
Le second reportage, Un projet de marina à la Forêt Fouesnant, La France défigurée, 1973 – archives INA, aborde plus nettement l’aspect environnemental.
Ces extraits de cartes des années 50 et actuelles montrent l’emprise actuel du port. (Géoportail)
Les propos du ministre de l’environnement de l’époque, Robert Poujade, sont “visionnaires” : “il est tout à fait anormal que l’on construise au bord de la mer, voire sur la mer, le rivage devant être à tout le monde aussi bien en ce qui concerne l’occupation que la vue.”
Quant au maire de l’époque, monsieur LE REST, quand on lui demande si l’avis des opposants a été pris en compte, il répond : “qu’ils n’ont pas obtenu grand-chose mais qu’il est difficile de savoir ce qu’ils souhaitent…” (sic)
Dans le second reportage, il est intéressant de noter le point de vue d’Yves Le Gall, directeur du laboratoire de biologie marine du Collège de France au sujet de la retenue d’eau créée par la digue sur laquelle la nouvelle passerelle vient d’être inaugurée : “L’épuration biologique normale qui se faisait en milieu marin n’a plus lieu de manière continue. En amont de ce barrage, on a l’accumulation de bactéries nocives pour l’homme.” “Il faut faire sauter le verrou que constitue le barrage de manière à rétablir une situation normale du pint de vue courant montée d’eau de mer / descente d’eau douce”.
Par ailleurs, il ne serait pas superflu de rappeler que ce sont les associations environnementales de l’époque et notamment le Comité de défense des sites de La Forêt-Fouesnant, qui ont obtenu en justice l’annulation de ce projet (qui fut qualifié de “pharaonique) ; le projet consistait en un plan d’eau de 6 hectares, et une superficie de 27 hectares récupérés sur la mer, pour l’aménagement d’une “marina” prévue pour 20000 personnes, opération très alléchante pour les promoteurs. Les associations n’étaient pas contre l’aménagement d’un port de plaisance (qui fut réalisé) , mais contre l’utilisation scandaleuse du Domaine Public Maritime (inaliénable et imprescriptible).
Ce retour sur des temps pas si anciens, 50 ans seulement, devrait tous nous inciter à une réflexion sur l’actualité.
Plus que jamais il est primordial d’anticiper les conséquences de nos actions présentes pour les générations futures.
Il ne serait pas superflu de rappeler que ce sont les associations environnementales de l’époque et notamment le Comité de défense des sites de La Forêt-Fouesnant, qui ont obtenu en justice l’annulation de ce projer (qui fut qualifié de “pharaonique) ; le projet consistait en un plan d’eau de 6 hectares, et une superficie de 27 hectares récupérés sur la mer, pour l’aménagement d’une “marina” prévue pour 20000 personnes, opération très alléchante pour les promoteurs. Les associations n’étaient pas contre l’aménagement d’un port de plaisance (qui fut réalisé) , mais contre l’utilisation scandaleuse du Domaine Public Maritime (inaliénable et imprescriptible).