Protection et préservation de la dune
Les promeneurs l’auront remarqué, des travaux ont été réalisés sur la dune à Beg-Meil, entre la plage de Kerambigorn et celle de Coat Clévarec.
Ces travaux ont été réalisés par les équipes de la Communauté du Pays Fouesnantais. La CCPF a communiqué sur ces actions dans la presse.
Nous ne pouvons qu’approuver cet engagement qui va dans le sens de la protection de la dune.
Une action que nous demandions depuis longtemps
Sans remettre en cause cette opération, nous souhaitons tout de même rappeler que c’est une mesure que demandions dans notre article du 6 avril 2022, Une initiative fort louable… , et nous sommes satisfaits d’avoir enfin été entendus.
En effet, suite aux travaux d’effacement du chemin de crête sur les dunes de la Mer Blanche au-delà de Kerler, nous nous étions renseigné auprès des services techniques communautaires pour savoir si de telles mesures étaient envisageables sur ce secteur de Beg-Meil.
Nous n’avions pas compris cette fin de non-recevoir de la part des services contactés.
Nous nous réjouissons donc qu’un an plus tard, les préoccupations ont évolué.
Des accès néfastes
C’est un fait établi et partagé par tous que la dune a un rôle essentiel en matière de protection contre la submersion marine par l’absorption de l’énergie des vagues.
La réduction du nombre d’accès est une mesure favorable à la lutte contre l’érosion dunaire.
En effet chaque chemin d’accès est une brèche dans ce rempart naturel et la fréquentation excessive durant l’été sur ces accès sauvages élargit jour après jour ces passages.
L’effet est pervers car il n’est pas perceptible durant les vacances estivales alors que la météo est clémente.
En revanche, il n’est pas rare de constater les laisses de mer ayant traversé la dune lors des coups de vents en période de vives-eaux.
Limiter le nombre d’accès et canaliser les passages sur certains permet donc de consolider le front de mer.
Pour ces chemins autorisés, un tracé en chicane ou tout au moins non perpendiculaire à la plage serait un atout supplémentaire.
la question du chemin de crête
Revenons un instant sur ce sentier qui surplombe la dune. Il permet certainement d’apprécier le point de vue mais il est néfaste pour la végétation. Le piétinement crée un fossé qui coupe les racines des oyats dont on connaît la grande capacité à contenir le sable.
Ce sentier est par endroit une véritable tranchée d’une cinquantaine de centimètres de profondeur. causant une rupture franche de la végétation et une instabilité du système racinaire.
Les actions d’effacement total du chemin de crête sur les dunes de Kerler et de la Mer Blanche montrent que deux ans plus tard la nature a entièrement repris ses droits. L’ancien sentier est aujourd’hui invisible.
Des actions durables
Nous l’avons vu, ces travaux vont dans le bon sens. Le chemin du haut n’est plus accessible et les accès ont été barrés par un fil de fer.
Nous souhaitons vivement que ces installations ne sont pas seulement expérimentales et provisoires. Il faut impérativement laisser le temps à la végétation de se réinstaller durablement et solidement.
Autres actions envisageables
Lors d’une sortie pédagogiques organisée l’été dernier par l’ASPF sur le thème des plantes du littoral associées à la dune, nous avons pu constater que le front des oyats étaient parfois perforé d’alcôves dans lesquels les serviettes de plage étaient étalées à l’abri du vent.
Pour avoir discuté courtoisement avec ces estivants, nous avons constaté qu’ils n’avaient absolument pas conscience des effets négatifs du piétinement des oyats.
Deux actions viennent alors à l’esprit.
La première mesure consisterait à empêcher l’introduction à l’intérieur de la végétation des oyats comme cela se fait à Kerler par l’installation de poteaux en bois et d’un fil de fer.
La seconde, également fort utile, serait d’informer les usagers de la plage, en hiver comme en été, par la mise en place de panneaux d’information qui expliquent la finalité des travaux effectués.
Enfin, afin de protéger l’intégralité de la dune, une action de régulation nous semble nécessaire sur le chemin d’arrière-dune. En effet certaines zones très fréquentées sont érodés ce qui pousse les marcheurs à passer sur l’extérieur de ces bancs de sable instable, entraînant alors un élargissement du chemin et un étalement de l’érosion par piétinement.
Une réflexion reste à mener sur un rétrécissement du chemin sur certains secteurs fortement dégradés.
Dernière minute : On nous a signalé ce dimanche 26 mars que samedi, une des entrée bloquée à gauche de Coat Clévarec a été réouverte. Le fil de fer a été sectionné au raz du poteau.
Bonjour,
En effet, nous pouvons relever un phénomène naturel d’accrétion sur le secteur de Kerambigorn et tout le monde peut s’en réjouir.
Il n’en demeure pas moins que l’érosion est flagrante à partir de Cleut Rouz et que, où qu’ils soient, les chemins de crête sont néfastes pour le maintien et le bon fonctionnement de la dune qui reste un milieu mobile. Le déplacement de sable et la croissance de la végétation associée sont intimement liés.
Il nous parait également important de supprimer les accès sauvages à la plage en trouvant le meilleur équilibre pour la circulation des résidents et de la population estivale.
Mais si, la dune a beaucoup progressé et n’étant pas plus géologue que vous, je m’appuie uniquement sur mon observation depuis de nombreuses années puisque je fréquente ces plages. Ce n’est pas le sable qui progressé, c’est la végétation en bas des dunes, et ce malgré la fréquentation estivale tant décriée. L’un des chemins barrés récemment sur Kerambigorn s’est allongé d’une dizaine de mètres, et ganivelles et pancartes ont disparu sous les oyats. Visiblement personne ne s’est penché avant sur la situation.
Je n’y connais pas grand chose mais je ne suis pas sûr que la dune puisse progresser sur la plage , n’est ce pas plutôt les dernières tempêtes qui ont déposé ce sable par érosion de la dune justement lequel sable partira avec les prochaines dépressions et sera remplacé par de nouvelles érosions si rien n’est fait? Je crois effectivement que la multiplication de ces chemins d’accès aux plages ne peuvent que faciliter ce phénomène d’érosion: Je ne suis pas non plus expert en stratégie militaire mais si l’on veut s’emparer d’une place forte mieux vaut sans doute l’attaquer simultanément en plusieurs endroits…aux assiégés de ne pas faciliter la tâche des assiégeants.
Le problème est qu’on a barré les petits accès à la plage, et laissé ouverts en grand les plus importants : devant le poste de secours Kerambigorn, à l’arrivée du chemin du Vorlen, et bien sûr au pied du poste de secours de Coat Clevarec.
Ces accès, les plus abîmés car très fréquentés, vont forcément souffrir encore plus, du fait d’un passage obligatoirement plus important. Entre ces accès, la dune a grandement progressé sur la plage, d’au moins 10 mètres, malgré la présence de ces petits chemins aujourd’hui condamnés : voir l’enfouissement des pancartes kite surf, des ganivelles et poteaux d’origine…
Ce n’est pas là que vous verrez de la laisse de mer. Mais qui regarde et le remarque, à part ceux qui y vont souvent ?
Ces mesures sont inutiles et sans autre intérêt que de pénaliser les habitués.
C’est le bon chemin.
Nous allons à mon avis vers une limitation des passages de piétons à SAINT NICOLAS des GLENAN.
Il faut absolument limiter le nombre de passagers sur L’île en pleine saison.
Cordialement
En effet les occasions de se réjouir des actions de la CCPF pour l’environnement ne sont pas légions alors réjouissons nous donc de celle-ci !
Cette prise en compte des constats et suggestions exprimés par l’ASPF met une fois de plus en évidence l’utilité et l’efficacité de l’association.
Encore bravo et merci !!