QUELS PROJETS POUR CLEUT ROUZ ?
Le concept de Riviera Bretonne serait-il abandonné pour celui de la Nouvelle Venise du Pays Fouesnantais ?
Les derniers coups de vent et la houle qui s’ensuit ont de nouveau mis à mal ce qui reste du cordon dunaire à l’extrémité de l’enrochement de Cleut Rouz.
Nous avons de nouveau reçu des demandes d’informations émanant de Fouesnantais qui s’interrogent sur le devenir de ce secteur.
Nous avons été bien embarrassés pour répondre à ces interrogations. En effet aucune information n’émane de la part des responsables locaux.
Nous sommes nombreux à nous déplacer à Cleut Rouz les jours de forte houle et de grand vent pour assister au spectacle naturel des éléments. Le déroulé des vagues sur le haut de la dune ne laisse personne indifférent.
Il est regrettable qu’aucun responsable, qu’il soit technicien ou élu en charge de ce secteur, ne semble se déplacer ces jours agités pourtant annoncés par Météo France pour échanger avec les promeneurs.
Du moins ne les voyons-nous jamais.
Force est de constater que les plantations d’oyats effectuées à grand renfort de communication se sont avérées inefficaces.
Pourtant il se passe des choses.
Nous avons pu constater que la bordure de ganivelles du chemin de l’arrière-dune avait été enlevée côté mer.
Nous ne prétendons pas apporter LA solution pérenne.
Mais il nous semble que la présence de cette barrière en bois a la capacité de retenir le sable comme on peut encore le constater sur les ganivelles restantes. En effet, on peut mesurer un écart de 20 cm de hauteur de sable par endroit de part et d’autre des lattes de châtaigner.
Cette technique de rétention de sable a d’ailleurs été utilisée dans la presqu’île de Gâvres. Le réseau de ganivelles installées en rangées perpendiculaires crée ainsi des îlots se chargeant de sable. Le vent n’évacue plus ce sable et ces rangs forment une résistance mécanique. Les éventuelles plantations peuvent s’y développer.
ET DEMAIN ?
Nous ne nous étendrons pas sur l’enrochement, celui-ci ayant déjà fait l’objet de multiples communications.
Relevons seulement que les fondations sont à l’air libre, que les blocs de la base sont désolidarisés de la construction et que l’ensemble s’écroule en plusieurs endroits.
Le chemin de promenade est parsemé de trous comme l’attestent ces photos.
Il n’est pas trop tard pour sauver ce qui peut encore l’être, à l’extrémité de l’enrochement ou plus loin vers Coat Clévarec.
Dès lors il devient urgent de se préoccuper des installations et aménagements dans et de l’autre côté des marais : habitations, réseaux électriques, réseaux d’eaux usées, campings…
À force de naviguer à vue, il sera bientôt possible de naviguer pour de vrai dans les marais de Mousterlin…
L’enrochement est apparemment une solution que je qualifie de “facilité.” Artificielle, coûteuse, elle a ses limites.
Certes, une consolidation paraît obligatoire aux endroits les plus touchés. Cependant, les réparations ne résoudront pas le problème de fond, celui de la végétation détruite, disparue à certains endroits, au profit de constructions.
La végétation apparaît être la solution la plus adéquate, encore faut-il lui donner la possibilité d’exister, de se développer et de reprendre la place qui lui a été volée. Ce qui signifie l’interdiction, pure et simple, de la présence humaine, dans les zones en reconstitution végétale.
En plus des ganivelles disposées en réseau comme vous le suggérez, l’apport d’algues de la laisse de mer dans ces casiers de ganivelles (algobox : https://observatoire-littoral-morbihan.fr/presse/algobox ) a montré son efficacité, notamment à Kerjouanno (plage située au sud de la presqu’ile de Rhuys dans le Morbihan), comme l’indique clairement ce document de suivi de la plage sur 3 ans :
https://observatoire-littoral-morbihan.fr/wp-content/uploads/2020/01/R%C3%A9sultats-2017-2019-Kerjouanno-VF.pdf
La solution n’est pas évidente, ce qui n’est pas une raison pour ne rien faire, mais faire quoi !?…
Je n’y connais rien et dis peut-être une bêtise mais la nature reprenant ses droits tempête après tempête, ne faudrait-il pas la laisser agir à sa guise, au moins sur les zones du littoral où les habitations ne sont pas menacées?…
Ou serons-nous, comme Sisyphe, condamnés à remonter notre rocher indéfiniment…!
Merci de votre contribution active
Nous nous promenons souvent à Cleut Rouz et effectivement le sentiment d’abandon est prégnant. Les éboulements, trous, ciments fissurés et effondrés, socles béton des bancs effondrés et/ou fissurés etc… s’accentuent de semaines en semaines sans qu’il ne se passe rien.