RETOUR DE LA LAISSE DE MER
Les vacanciers sont partis et les trousseaux de plage sont en partie remisés dans l’attente de retrouver les splendides plages du rivage fouesnantais.
Pour la plupart d’entre eux le lavage et le pliage des serviettes de bain n’aura pas demandé une attention particulière afin d’ôter les dernières algues desséchées.
En effet la cribleuse s’était chargé de ratisser méthodiquement le sable afin d’éradiquer la laisse de mer.
Désormais les plages ont retrouvé leur aspect naturel et nous nous en réjouissons. Les premières variations météo ont amené sur le sable leur lot de déchets naturels si favorables au cycle de la vie de l’estran et de la dune. Le moindre reste végétal devient le premier maillon de la chaîne alimentaire qui profite aux insectes, aux oiseaux ainsi qu’aux alevins et autres crustacés.
Dans le même temps, la décomposition de ces organismes devient une source de nutriments pour la flore et aide au développement et à la fixation de la dune.
Il est toujours spectaculaire de voir la vitesse de repousse des végétaux dès lors qu’ils ne sont plus agressés par le ratissage. Partout entre les laisses de haut de plage et la dune on aperçoit de jeunes pousses prêtes à reconquérir cet espace qui leur est naturel.
Préserver le rôle protecteur de la dune
Est-il besoin de rappeler une fois encore la fragilité de ces protections naturelles que sont les dunes face à l’assaut des vagues hivernales et au phénomène nouveau et à venir : la montée du niveau des océans.
Nous avons communiqué les années précédentes et cet été encore sur l’aberration et le non-sens écologique que constitue le ramassage de la laisse de mer sur nos plages par un tracteur et sa cribleuse.
Nous avons expliqué les ravages occasionnés.
Nous avons alerté sur ces méthodes qui n’émanent d’aucune demande des usagers des plages et encore moins des habitants du Pays fouesnantais.
Malgré cela, un récent post sur le groupe local de Facebook s’étonnait une fois de plus de l’aspect des plages en ce mois de septembre. L’auteur se demandait « où étaient passés les tracteurs ramasseurs d’algues », et demandait au premier édile de Fouesnant « si les vacanciers de septembre n’avaient pas le droit aux plages bien ratissées de cet été ? »
Les réactions des lecteurs ont été nombreuses et unanimes et vont toutes dans le sens que nous défendons.
Nous ne doutons pas que les services municipaux en ont déjà pris connaissance, la lecture des messages locaux sur Facebook étant aujourd’hui une activité essentielle pour « prendre la température ».
Un Pavillon Bleu si convoité
Notre association avait pris contact avec les services attribuant le Pavillon Bleu sur les côtes françaises. Il nous avait été affirmé que depuis plusieurs années le message porté aux municipalités concernées est de ne plus ramasser la laisse de mer. La ville de Fouesnant a reçu ces recommandations avant l’été 2021.
Nous ne pouvons donc que nous étonner que les pratiques n’aient pas évolué durant l’été 2022.
De systématique, c’est à dire plusieurs fois par semaine pendant le mois de juillet et début août, le ratissage s’est un peu calmé au cours de la dernière quinzaine d’août.
Cette fin de saison de ramassage de la laisse de mer a coïncidé d’une manière opportuniste avec la venue de l’inspectrice du Pavillon Bleu en charge de valider l’obtention du fameux label si prisé. Les plages ainsi visitées ne laissaient alors plus apparaître les traces laissées par la passage de roue du tracteur et offrait même au regard quelques algues naturelles.
Un esprit mesquin et médisant ne verrait dans ces concordances de date qu’un bienheureux hasard…
Osons l’analogie
Nous terminons cet article par un message posté par une internaute fouesnantaise qui compare fort justement la laisse de mer à un sous-bois :
« Les algues sur la plage, les coquillages, les insectes, les invertébrés sont à comparer à un sous-bois.
Pour que le sous-bois vive, il a besoin de feuilles mortes, de branches mortes, d’insectes, tout cela va vivre en alchimie et créer de l’humus, qui va faire vivre d’autres insectes, animaux, va aider à faire pousser les arbres, des plantes basses.
La laisse de mer, c’est exactement la même chose, elle va entretenir la plage, la nourrir et en faire une belle plage vivante.
Une plage sans algue, passée sous la cribleuse est tout simplement une plage morte, une plage propre à vos yeux, un désastre à mes yeux ! »
Bonjour,
Je partage totalement votre point de vue laissons faire la nature : les marées feront leur travail.
cordialement
Aménager des pistes cyclables c’est bien, c’est écologique, spectaculaire et, si on a les moyens financiers, assez facile à mettre en œuvre.
Mais respecter et faire respecter les cycles naturels c’est autre chose surtout quand ça remet en question nos petites habitudes et notre confort.
Répéter, répéter et encore répéter, c’est ça la pédagogie.
Alors grand merci à vous de ne pas céder au découragement !
Bonjour,
Nous ne pensons pas que le “problème” vient des touristes et des gens de passage. Nous n’avons jamais eu écho d’une quelconque demande de ratissage des plages.
La démarche de ratissage émane entièrement de la mairie qui répond à une supposée attente des usagers de la plage.
Bonjour,
Si vous cherchez des organismes vivants, vous avez du remarquer qu’ils ne sont pas sur les plages mais dans nos poubelles.
Eh oui ! Grâce à l’action de nos élus qui ont décidé de ne prévoir au contrat qu’une quinzaine de levées par an pour la modique somme de 190 euros (quand même), ce qui fait en moyenne une toute les 3 semaines, plus une température à 30 ° et nos joyeux organismes vivant profitent de nos déchets (non compostables) pour proliférer. Je ne vous parle pas de l’odeur.
Enfin une bonne action pour la biodiversité ,oui j’ai oublié les cafards en plus des vers qui deviennent des mouches,
c’est génial la nature…….
Fouesnant la commune aux poubelles qui puent……
Merci pour votre protection.
Ne lâchez rien
C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu
Heureusement que les touristes ne restent plus sur les plages, qu’ils ne vont se baigner. S’ils savaient ce qu’il y a dans l’eau, sous leurs pieds, ils hurleraient et exigeraient un ratissage de l’eau !!!
L’Atlantique fouesnantais est une forêt. Certains évoquent des sous-bois sur les plages, et moi j’évoque une forêt sous-marine. La taille des algues est gigantesque. Doit-on pour autant ratisser l’eau ?
La rétine des vacanciers est choquée, comme c’est ”triste” !
Je leur suggère donc d’aller dans un autre endroit en septembre, là où il y a une mer sans goëmon, le sud de la France, par exemple !