Gros travaux dans l’anse de Penfoulic
Depuis quelques jours des travaux ont démarré au fond de l’anse de Penfoulic.
De nombreux promeneurs ont constaté l’ampleur des travaux réalisés sur le Domaine Public Maritime.
Une fois de plus, les témoignages recueillis sur place révèlent une incompréhension devant le gigantisme du chantier.
Pourtant notre association avait dénoncé ce projet au travers d’un communiqué transmis à la presse.
Le Télégramme avait d’ailleurs relayé nos arguments que nous renouvelons ci-dessous :
Communiqué travaux anse de Penfoulic
Sous prétexte de confortement du trait de côte et de la sécurisation du cheminement littoral, le préfet du Finistère vient de prendre un arrêté autorisant des travaux sur le domaine public maritime. Il s’agit surtout d’assurer la continuité de la véloroute « la littorale » et donc de créer une route dans un espace protégé, en bordure de zone Natura 2000.
Rappelons qu’à l’origine nous nous étions battus pour faire respecter la servitude de passage des piétons le long du littoral.
L’ASPF s’y oppose pour plusieurs raisons.
D’une part, nous estimons que ces travaux ne respectent pas l’article L.214-2 du code de la propriété des personnes publiques. Nous sommes dans un secteur qui ne permet pas la création d’une véloroute car cela n’entre pas dans le champ d’action des autorisations en « portant atteinte à l’état naturel du rivage ». La réalisation de ce perré n’est donc qu’un habillage juridique visant à permettre le passage de la « Vélo-littorale ».
D’autre part le projet se situe en zone Natura 2000 et doit nécessairement passer par une étude d’impact. Il convient également d’étudier le phénomène de montée des eaux aujourd’hui parfaitement identifié, d’anticiper les érosions et de prendre en considération les eaux de ruissellement du chemin creux de Penfoulic.
Nous affirmons que les services de l’Etat, conscients qu’un tel projet ne pouvait pas être réalisé à cet endroit, ont demandé au porteur de projet, la CCPF, de compléter le dossier en motivant les enjeux d’érosion et la nécessité de confortement du trait de côte.
Par ailleurs le parking sauvage et récurrent des riverains n’est pas pris en compte. Il en est de même de la caducité de la digue et du projet d’aquaculture associé dont la concession est caduque. Nous pensons qu’il conviendrait dans un premier temps de rétablir la continuité écologique entre l’anse et le plan d’eau en amont de la digue.
L‘ASPF demande donc que l’arrêté soit retiré. Notre association a donc porté un recours gracieux auprès du Préfet.
Nous le regrettons d’autant plus qu’un aménagement plus modeste, moins coûteux et moins destructeur pour l’environnement était tout à fait envisageable.
Mais nos élus ont opté pour un passage en force et ont commencé les travaux sans attendre le retour d’une réponse du préfet.
Sur ce territoire, il est vraiment compliqué de faire respecter la loi…
IL est dommage que l’on ne puisse faire condamner le préfet au pénal car manifestement il a participé au détournement de la Loi Littoral en inventant une soi-disant érosion marine alors qu’à cet endroit il y a un mur de soutènement centenaire qui tient parfaitement debout.
Il ne peut y avoir d’érosion et de recul du trait de côte sinon ce mur se serait écroulé ; il n’a pas bougé d’un centimètre !
La vérité c’est que le préfet a refusé de jouer son rôle de représentant de l’Etat, devant faire respecter les lois de la République y compris aux maires. Il a facilité au contraire la construction d’une voie véloroute sur le domaine maritime en total opposition avec la Loi Littorale qui interdit strictement ces ouvrages.
D’ailleurs les échanges de courriers entre la communauté de commune et la préfecture parlent d’eux-mêmes : le préfet demande à la communauté de commune de plutôt justifier dans son dossier d’autorisation, la construction de la Digue par la lutte contre l’érosion (qui n’existe pas à cet endroit) plutôt que par la jonction du vélo route comme elle l’avait fait dans une première demande. La volonté de contournement est donc prouvée. En clair le préfet explique au maire comment contourner la Loi pour qu’il puisse répondre favorablement à sa demande.
Heureusement qu’il y a une association comme l’ASPF pour faire le job à la place de l’Etat et engager des actions contre les contrevenants à la loi, fussent-elles des collectivités locales.
Tout à fait d’accord avec votre démarche.
Peut-on avoir le texte de l’arrêté ?
Merci d’avance